Richard BOURDIN
Hello l’ami Richard ! Le 28 mai dernier tu as participé au FrenchMan d’Hourtin (Ex. IronMédoc) format « Ironman-Triathlon XXL » (Ndlr, 3800m natation/180km vélo/42km course à pied), où tu as réalisé une superbe course d’ensemble. Elle t’a permis de prendre la 34ème place du classement général sur 322 triathlètes classés. Pendant ta prépa et avant le départ, pensais-tu pouvoir boucler l’épreuve en 10h12’49s ?!
Je partais un peu dans l’inconnu car c’était le 1er full que je réalisais. Je suis plutôt habitué au format Half (la moitié d’un Ironman). Mais là je savais que c’était la dimension au-dessus et les habitués de ce format m’avaient prévenu que la journée pouvait être longue si elle était mal gérée. Je suis parti avec l’objectif premier de finir et avec le souhait de réaliser moins 11h.
Je n’ai pas trop regardé ma montre pendant l’épreuve et donc pas calculé le temps final. Ce fut donc une grande satisfaction lorsque j’ai accédé à la finish line et vu le chrono à 10h12. Un grand moment d’émotion !!
Pour pouvoir réaliser un tel objectif, il t’a fallu 22 semaines d’entraînement, avec parfois des séances 7J/7, en incluant du Bi-quotidien mais également du Tri-quotidien ! Et oui, car le Triathlon c’est bien trois sports totalement différents, qui le jour « J » ne font qu’un ! Avec près de 5000 km en vélo et 150 km de natation ainsi que 600 km en course à pied, physiquement ça doit forcément se sentir au bout d’un moment, non ?
Effectivement, il faut engranger du volume pour arriver en forme sur ce style d’épreuve et ce n’est pas comme s’il y avait qu’une discipline. L’inconvénient de réaliser un Ironman en début de saison : la prépa se déroule une bonne partie l’hiver. La chance : il n’a pas fait trop froid cet hiver. Par contre, pour la pluie et le vent, on n'est plus copains .
Sur ce genre de prépa, on passe par beaucoup de phases et parfois des coups de moins bien. C’est pour ça que la famille, les amis et les copains sont importants pour nous remobiliser. Bien que ce soit un sport individuel, les sorties en groupe permettent de renforcer le moral.
Lors de ta course tu as réussi à boucler ton Marathon en 3h46’58s. Penses tu avoir les moyens de gratter encore quelques minutes dans cette discipline. (Ndlr, record perso de 3h28’07s sur Marathon à La Rochelle en 2015) ?
Concernant le Marathon de la Rochelle je suis parti sur des bases en dessous de mes possibilités. Je voulais découvrir cette épreuve sans y laisser trop de plumes. La saison de triathlon a été longue et la prépa de l’Ironman allait commencer rapidement. Donc, je pense que je peux encore gagner du temps sur cette discipline. Enfin, c’est plus facile à dire qu’à faire, un marathon c’est toujours exigeant et encore plus après 180km à vélo !!
Vous étiez plus d’une dizaine du Stade Niortais Triathlon à être présents à Hourtin, avec du très bon niveau ! Avoir des athlètes de ce niveau dans son propre club, ça doit forcément être entraînant et motivant ?
Oui c’est toujours intéressant d’avoir de gros calibres et des gars qui savent te faire évoluer. Le triathlon est un sport individuel lors de l’épreuve mais ça reste une grande famille. Partager et échanger sur nos différentes expériences reste très intéressant. Il faut juste savoir les adapter à son propre niveau. Nous n’avons pas tous les même capacités ou objectifs.
Il faut avouer qu’au début de carrière en Triathlon, c’était plutôt « mal barré » avec plusieurs crevaisons… Rassure-nous, c’est bien de l’histoire ancienne tout ça ?!
Oui je pense que j’en ai pris mon parti !! Crever les deux premiers triathlons a été une galère pour moi et a fait rire les copains. Remarque l’avantage : je savais changer une chambre à air en très peu de temps !! Les boyaux sont plus solides maintenant heureusement car je serais incapable de le changer sur le bord de la route !!
Propos recueillis par OP Rat370 pour la CDCHS 79 / n° 70 - Juin 2016
Date de dernière mise à jour : 07/01/2017
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