Thomas TALBOT

Nom et prénom : TALBOT Thomas

 

Date de naissance : 26 Janvier 1988 à Niort

Situation de famille : En couple, 1 enfant

Domicile : La Crèche

Profession : Cadre en Grande Distribution (Leclerc)

Club ou association : Aucun      

Thomas talbot

Salut Thomas. On a plaisir à échanger avec toi, car quand tu nous parles de tes sublimes courses auxquelles tu as participé, on s’imagine le décor ! Raconte-nous ta plus belle aventure ?

Ma plus belle course est le trail de Vulcain, fait en 2016 et j'y retourne cette année!!! Volvic, 5h30 du matin, seul le gymnase de la ville est éclairé, rempli de trailers qui attendent le top départ pour 6 heure. Il tombe quelques flocons. Nous partons, bien couverts, bien équipés, à la frontale. Après un petit bout de route, nous prenons rapidement un petit chemin qui va nous mener dans la montagne. Le bord du chemin est blanc, et après quelques kilomètres, nous sommes dans la neige. Nous courrons dessus quasiment jusqu'à la fin.

Dans une côte, je tiens le pas de course et double beaucoup, car le gros du peloton marche assez rapidement pour se préserver pour la suite. Mais, je me dis que je peux gagner facilement des places comme ça, quitte à le payer plus tard... N'étant pas sur-entrainé, je finis par adopter la marche également, et au bout de quelques mètres, un ancien me double et me dis "t'arrêtes pas, t'as une bonne foulée, dis toi que même si tu cours tout doucement, tu vas toujours plus vite que quelqu'un qui marche". Donc je raccroche et le suis car finalement il a raison. Nous faisons un bout de chemin ensemble mais l'expérience faisant la différence, il me sème. Nous faisons le tour de cratères enneigés, le parc de Vulcania est magnifique. Je ferais également un bout de chemin avec un coureur qui m'apprendra que les bâtons sont fait pour soulager les cuisses et que les côtes avec les bâtons, finalement, c'est fait pour récupérer (!!! faut s'en persuader mais après coup c'est vrai). Nous gravirons le puy de Dôme, génial, 4 km de montée, check point, 4 km de descente. Je me rappelle croiser les premiers, alors que je montais, et les voir descendre vraiment vite sur cette neige. Finalement, je descends à mon tour, avec l'impression d'être sur des skis. Alors, les 4 km de descente en lacet sont pleines de sensations.

Je terminerais en un peu plus de 9h30 (il me semble), et 31ème (il me semble encore !). J'y retourne donc pour faire mieux et j'espère revivre les mêmes sensations.

 

Parmi tes nombreuses courses faites ou à faire, il est bon (tout de même) de noter la Transaubrac, le GRP, le Roc de la Lune, le Tor des Géant, la Diagonale des Fous, le Menestrail, le Trail du Vulcain, etc, etc… Bref, que des parcours hyper roulant  ! Qu’est-ce qui t’attire dans ce genre d’épreuve ?

Le dépaysement, le fait de toujours chercher ses limites, l'effort longue durée, le partage lors de la course...


Une chose est claire, c’est que le goudron ce n’est vraiment pas pour toi. N’est-ce pas ?

Non, psychologiquement et physiquement je n'aime plus ça. Physiquement, j'ai vite eu des tendinites qui m'ont handicapées dans ma pratique quotidienne. Grâce à Florence Morisseau, ma kiné ayant une approche de la course à pied différente de beaucoup, m'a conseillé de ne faire que du trail pour éviter les répétitions des gestes et ainsi limiter ses tendinites. Et l'effort est trop court, trop intense sur des distances comme 10km je trouve, je préfère le gestion de l'effort au "long" cours, ou l'ont cours en endurance fondamentale la plus part du temps. Et psychologiquement car je n'apprécie pas d'avoir constamment l'œil sur ma montre, je préfère courir à la sensation...

 

Avec tes 3 ans de présence dans nos pelotons, tu fais partie des « récents » participants en course à pied. Toutefois, déjà plus jeune tu pratiquais l’athlé, c’est bien ça ?

J'ai eu des baskets au pied très jeune avec mon père et j’ai toujours couru un peu. Mais, pas d'athlé : beaucoup de natation et water polo, puis tennis de table de table, squash que je pratique encore lorsque je n'ai pas de petits bobos.


Comme tout le monde, une anecdote ?!

Trail des bosses de Saint Paul en Gâtine, 37km, dimanche 11 décembre, 7h30. Grosse fatigue de fin de saison, mais quand même motivé par ce nouveau trail. Accompagné de Gwen fatigué aussi de sa saison. Nous faisons route ensemble, et nous nous disons que ça sera seulement une sortie longue comme tous les dimanches, sans "taper dedans"… Résultat nous faisons la course ensemble en 2ème et 3ème position… pour 2 gars "crevés", y avait pire en fait ! Les runs où l'on est le moins motivé sont souvent les mieux réussis ;)!

Trail de Vulcain 2016 : on apprendra sur la ligne d'arrivée qu'un groupe de traileurs a attrapé un accident le matin à cause des routes glissantes (sans gravité aucune, mais voiture dans le fossé). Ce groupe a quand même pris le départ avec 3/4 d'heure de retard en ayant laissé leur malheureuse voiture dans le fossé et rejoint la ligne de départ en courant à 5h du mat' à Volvic sous la neige.

Menestrail 2015: avec Jo nous voilà partis en Bretagne pour faire le Menestrail, un combiné d'un trail de 33km à 17h le samedi soir et d'un autre le lendemain matin de 54km à 6h (oui la nuit est courte)

Donc, départ 17h pour 33km avec la nuit qui tombe à 18h et au bout d'une heure et demie de course, la pluie et vent se mêlent à la course... Le mental n'y est pas et seule l'idée de ne pas prendre le départ le lendemain matin me fait terminer cette course (une des seules que je vivrais comme ça). Nausée, vomissement à l'arrivée... Jo arrive vers 22h. Je lui fais part de mon abandon pour le lendemain matin et il me dit "t'es sûr que tu vas m'attendre, ça va être long (le temps de faire 54km, quoi !). Il finit quand même par me persuader, "ok je prendrais le départ et on verra bien". Hôtel, donc nuit courte : couché vers 23h/23h30, puis debout à 4h (heureusement nous ne sommes pas loin du départ). Dès 4h30, nous sortons de notre chambre et voyons un groupe de traileurs partir avec la grille de l'hôtel qui se referme derrière eux. Grille?? Code d'accès?!? Aucun code en notre possession... 4h30, un dimanche matin pas grand monde n’est pas debout !! Donc, à force de tourner devant cette fichue grille à essayer des codes notés sur notre feuille de réservation et appeler des numéros notés également, aucune réponse. Nous passons devant la réception qui vient de s’allumer : sauvés !!! La réceptionniste nous donne le code et nous "traçons" direction la ligne de départ. Mais, lorsque nous nous garons, nous voyons passer le peloton au loin. Fissa fissa, nous enfilons nos chaussures et le rejoignons. Heureusement pas de puces et de passage sous l'arche de départ nécessaire pour déclencher notre chrono. Jo avait bien fait de me faire changer d'avis car j’ai de supers sensations sur ce 54km. A l'arrivée, je vois Jo assis dans le gymnase près du ravito final. Il avait abandonné au 22eme km à cause d'un dos trop douloureux (22ème km on repassait au point de départ). Lui, qui m'avait motivé à prendre le départ pour "ne pas l'attendre", m'a finalement attendu une bonne partie de la matinée dans le froid (depuis, lorsque nous nous déplaçons, nous emmenons les doubles de clés du véhicule :))

Transaubrac 2016 : mon premier 105km :))) !!! J’arrive à la base de vie de Laguiole, syndrome de Raynaud, lèvres violettes, mais moral plus qu'au beau fixe : aucune sensation de fraîcheur !! Les médecins de courses me disent "vue votre tête vous ne reprenez pas la course" "De quoi ??? Non déconnez pas, je ne suis pas arrivé là pour abandonner maintenant. Attendez, je prends le temps qu'il faut pour me réchauffer, me restaurer et je repars. D'accord ?" Ils finissent par acquiescer. Je repars après plus de 3/4 d'heure de récupération et termine mon premier 105 km en 13ème position malgré des temps de pause si longs (j'en ferais un deuxième d'une 1/2 heure dans un buron où le ravito était fait par un traileur traiteur, du haut de gamme !!! J'ai pris le temps déguster !)

 

Propos recueillis par OP Rat370 pour la CDCHS 79 / n°87 – Janvier 2017

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