Une lutte contre le temps et contre la fatigue, un bras de fer contre la montre et contre vous-même face aux derniers kms qui défilent au ralenti sans même que vous puissiez vraiment faire grand chose.
C'est la science de la loi métaphysique et de celle de votre métabolisme, qui d'un coup ne sont plus en phase du tout, c'est à ce moment là que la course commence vraiment à vous faire mal, physiquement et moralement.
votre motovation en prend un sérieux coup mais il en faut plus que çà pour anéantir complétement un Marathonien déterminé à aller jusqu'au bout de son effort.
Vous êtes au stade où voudriez encore maintenir une bonne allure à ce niveau de la course mais l'énergie commence à vous manquer sérieusement. Le moindre effort vous épuise un peu plus, se propulser en avant devient votre nouveau chemin de croix.
Un savant mélange de pèlerinage et de calvaire insupportable et usant. Voilà ce que s'inflige tout Marathonien qui se respecte, prendre du plaisir avant tout et souffrir ensuite jusqu'au dernier mètre d'une course parfois interminable et inoubliable dans tous les cas.
Le peu d'énergie qui coule encore dans vos veines est en totalité happée et absorbée par l'effort surhumain que vous vous employez à gérer du mieux que possible.
Vous êtes comme elle bien occupé aussi à lutter en partie contre la loi de la gravité et celle de l'apesanteur qui vous retient sur terre de pied ferme.
Vous subissez de plein fouet cette réaction physiologique qui vous ramène vous aussi sans ménagement, de la fiction à la réalité en vous rappelant sournoisement au passage que l'humilité et la sagesse font toujours bon ménage dans ces moments là de vérité.
Un billet pour les France de Marathon en lot de consolation !
Il m'a finalement manqué peu de choses pour faire une perf. Ma consolation sera de les avoir terminées en limitant la case et en optant pour plus de modestie.
Même si le vent et la chaleur ne m'ont pas aidés à aller plus vite, il ne m'auront pas empêchés de gagner mon billet pour participer au prochain Championnat de France de Marathon.
J'aurai également eu le plaisir à Nantes de partager les 35 premiers kms aux côté de Fabrice Hervé. Ce Nantais de tout juste 40 ans et ancien vainqueur, finira son Marathon à la cinquième place, premier V1 tout de même avec un excellent chrono de 2h37'06".
A pas moins de 20' de l'Ethiopien, Birhana Ashenafi Ketema créditeur d'un temps canon de 2h16'59" et à la fois du nouveau record de l'épreuve. Quand ta sa compatriote, Boku Zerfe Worku, elle terminera première de sa catégorie et finira péniblement sa course en un peu plus de 2h48'24" tout de même.